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Psychology

Alarick est un homme assez distant avec les autres. Il apprécie de discuter, et peut se montrer amical, mais il est hors de question de laisser approcher qui que ce soit de ses pensées, ou deviner ses vrais sentiments. Il conserve donc cette distance préventive, détourne toutes les questions qu'on pourrait lui poser comme s'il s'agissait d'un jeu, et se moque assez de ceux qui tenteraient de se lier à lui. En revanche, il est quelqu'un de très tactile, il aime les contactes, est très joueur et un rien peut le mettre d'humeur à s'amuser. Il aime taquiner les gens, et séduire les hommes. Il aime leurs regards sur lui, et est en règle générale toujours partant pour aller faire un tour avec eux dans un endroit retiré...

En règle générale, il est une personne assez calme. Il alterne les phases d'hyperactivité, et de fainéantise la plus complète. Lorsque quelque chose attire son attention, il s'en détache rarement avant de l'avoir totalement épuisé, il peut être patient pour obtenir ce qu'il veut. Il a beaucoup de sang froid, et s'énerve très difficilement, sauf si on touche à son frère. Dans ce cas là, il entre dans une colère noire et perd tout discernement.

Il garde un instinct assez animal, et use de ses caractéristiques sans toujours sans rendre compte. Par exemple lorsqu'il a faim il sort les crocs, lorsqu'il est en colère il grogne. Ses sens étant très développés, il n'aime pas les odeurs fortes, et a tendance à éviter les gens qui se parfument. Les bruits stridents l'agacent et les ultra-sons lui font mal. Dans certaines conditions, il peut avoir des réactions purement bestiales.

Lorsqu'il est avec son frère, Alarick se comporte totalement différemment. Il est sur-protecteur envers lui, même s'il n'en a pas forcément besoin. Rien ne saurait passer avant son petit frère, quoi qu'il fasse, il laissera toujours tout tomber si il a besoin de lui, quelle qu'en soit la raison. Avec Axel, il est beaucoup plus doux et attentif qu'il ne pourrait l'être avec aucun de ses amants. Bien sûr, c'est uniquement de l'amour fraternel, il n'y a rien de romantique là-dedans. Il le voit encore comme le petit bébé fragile qu'il était autrefois, mais ça, c'est avant qu'il lui en colle une pour lui rappeler son âge.

Pour Alarick, Axel passera toujours avant ses propres besoins, et quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse, il lui donnera toujours raison et le protégera envers et contre tout. Tous les deux savent se comprendre sans forcément avoir avoir besoin de mots, si l'un a des problèmes, il a beau vouloir le cacher, l'autre le sent. Il arrive souvent qu'ils se prennent la tête pour des broutilles, mais ça passe toujours sans qu'ils aient besoin de faire quoi que ce soit, ils sont toujours partant pour un nouveau jeu ou un nouveau défi. D'ailleurs, en parlant de défi, c'est leur passe-temps préféré ! Ils passent leur temps à se défier pour tout et n'importe quoi, quoi qu'ils fassent, et repoussent chaque fois leurs limites pour ne pas perdre face à l'autre. Ensemble, ils ont déjà fait les 400 coups, mais pourquoi s'arrêter maintenant ? Autant voir jusqu'où ils pourront aller !

Alarick est un gros gourmand, mais aussi un fin gourmet, attirer son estomac est une bonne manière d'attirer son attention. Il joue aussi de la guitare et du piano qu'il enseigne aussi à son frère.

Appearance

Alarick possède de jolis yeux fins, légèrement en amandes. Leur couleur vacille entre le rouge et un rose délicat qui peut facilement captiver l'attention, en contraste avec son regard perçant, assez froid, comme s'il voulait dissuader les autres de trop se mêler de ses affaires. Lorsqu'il se sert de ses pouvoirs, ils se mettent à briller d'une façon intense, qui ne passe pas inaperçue. Ses sourcils sont fins, délicatement arqués, et légèrement froncés en permanence.
Ses cheveux noirs en bataille sont mi-longs, quelques mèches venant parfois cacher son visage. Il ne se préoccupe pas particulièrement d'eux, ils sont beaux, soyeux, lisses et surtout très doux au toucher.
Sa bouche est fine, éternellement étirée en un léger sourire moqueur, s'ajoutant à cet air taquin constant qu'il affiche même malgré lui.
Son visage est globalement fin, à lui tout seul il pourrait passer comme efféminé, mais son corps prouve bien le contraire. Il peut avoir l'air un peu hautain parfois, mais c'est rarement voulu, puisqu'il passe le plus clair de son temps plongé dans ses pensées. Son visage reste figé sur cet air pensif, sauf dans deux cas : soit il est avec son frère, et il devient très expressif, soit il est en train de jouer et...et bien ça dépend du genre de jeu... !

Alarick n'est pas particulièrement grand sous sa forme humaine, puisqu'il ne mesure que 1m70. Son corps est fin, sa peau délicatement pâle et douce, un vrai aimant à caresses. Mais sitôt ces encombrant vêtement retirés, surprise ! Des muscles sculptés et entretenus, parfaitement dessinés là où il faut, sans pour autant être trop gonflés. Rien ne doit déformer son superbe corps.

Niveau vestimentaire, Alarick s'habille comme un rockeur. Il a un certain fanatisme pour le cuir et le jean qu'il est capable de porter à toutes les sauces, du plus discret au plus sexy. Ses couleurs prédominantes sont le noir, le rouge et le violet. Il aime porter quelques accessoires tels que des bracelets ou colliers en cuir, des pendentifs en argent ou acier, et quelques bagues de temps à autres. Il n'est pas spécialement pudique, sans pour autant être exhibitionniste. En général, ses tenues sont assez simples parce qu'il ne se prend pas la tête, mais pour quelques occasions, il peut sortir le grand jeu.

Sous sa forme de loup, sans compter sa taille qui est déjà plutôt intimidante, sa carrure est imposante. Ses muscles sont saillants, puissants, ses yeux conservent la même couleur et brillent intensément, ses crocs et griffes sont énormes et tranchants. Son pelage sombre comme une nuit sans lune est long et bien fournit, il est d'une douceur incomparable, mais il y a peu de chance qu'il vous laisse y toucher, car pour le moment s'y blottir reste un privilège de son frère si l'envie lui en prend.

Alors qu'il est sous sa forme humaine, il peut faire pousser certains attributs de son autre forme comme bon lui semble. Il n'est pas rare de le voir remuer la queue lorsqu'il est très content, ou que ses oreilles fassent une sortie alors qu'il est en train de se régaler d'un bon repas.

Storyline

Je suis né il y a longtemps. Un bon bout de temps. En fait, je sais même plus quand c'était, mais ça on s'en fout vu mon âge, je suis plus à ça près. J'étais déjà le cadet de ma famille de démons loups, mon grand frère beaucoup plus âgé ne m'a jamais vraiment prêté attention. J'étais encore un bébé très jeune quand mes frères et sœurs sont nés. On a grandis ensembles, mais je ne saurais dire pourquoi, je n'ai jamais réussit à m'entendre avec eux. Ma mère se comportait de la même façon avec chacun d'entre nous, mais j'étais plutôt solitaire, je les voyais s'amuser mais rien ne pouvait m'intéresser. Notre père était quelqu'un de sévère et renfermé, il nous éduquait d'une façon très stricte et dure, il ne laissait aucun de nous contester son autorité, et je me comportais comme une poupée obéissante. J'étais creux à l'intérieur, je n'affichais jamais la moindre expression. Mon existence n'avait pas d'intérêt.

Quand j'eus dix ans, ma mère tomba à nouveau enceinte, et je ne me sentis pas réellement heureux de cette nouvelle. J'avais peur que plus de responsabilité pèsent sur moi, je ne voulais pas qu'on vienne voler le peu d'attention que ma mère me portait encore, je ne voulais pas prêter la moindre attention à ce petit être à venir que je ne pouvais que considérer comme indésirable. Et puis mon frère naquit. Lors de l'accouchement, je m'étais enfuit de la maison, tout seul, pour ne revenir que plusieurs jours plus tard. Personne n'avait remarqué mon départ. J'étais allé voir ma mère qui était toujours alitée. Elle avait l'air fatiguée, ça m'agaçait. Ma mère m'invita à aller rencontrer mon petit frère dans le berceau à côté. Pour lui faire plaisir, et ne pas me faire réprimander par mon père qui était présent, j'ai accepté à contre-cœur, et suis allé me pencher sur le berceau tout près du lit. Et là, je ne sais pas trop ce qui s'est passé. En voyant cette petite bouille toute ronde, paisiblement endormie, j'ai senti mon cœur brûler intensément, pour la première fois de ma vie. Une chaleur douce qui m'avait enveloppée, et me troublait, mais je ne pouvais pas détacher mes yeux de ce visage enfantin. Puis soudain, Axel a ouvert les yeux, me faisant sursauter. Est ce que je l'avais réveillé ? En voyant ces yeux si clairs, mon cœur s'était mis à battre à toute allure, j'étais tellement inquiet. Il avait tendu ses toutes petites mains vers moi, et je lui avais donné les miennes sans même réfléchir. Et là Axel s'était mit à rire, un petit rire enfantin, si doux à mes oreilles, et je me suis mit à pleurer. Moi qui ne prêtais pas attention à quoi que ce soit, je pleurais pour la première fois, parce que cette petite chose fragile venait de donner vie à mon âme, et devenait le sens de mon existence.

Je ne saurais expliqué pourquoi les choses se sont déroulées comme ça avec Axel, même quand notre sœur, la petite dernière, est née quelque années plus tard, ni lui ni moi n'avons ressentis ça. Axel était simplement mon sauveur, et je voulais qu'il sache qu'il pouvait compter sur moi en toutes circonstances. Bon, je n'ai peut être pas toujours été un grand frère parfait, mais jusqu'à présent il ne nous ait rien arrivé de trop grave, et on s'est toujours bien marré. Bon, j'avoue j'ai peut être un peu abusé. Quand il était petit, je l'habillais en fille, je l'appelais « princesse »...quelle nostalgie ! Enfin, ça s'était l'époque où il était pas capable de m'en coller une pour me faire arrêter. Maintenant, disons que c'est plus une question de ruse pour que je le revoie habillé de la sorte. J'ai la légère impression que cette époque l'a traumatisé d'ailleurs.

Axel était mon seul centre d'intérêt à cet époque, et même en grandissant nous restions liés, et nous ne laissions personne s'interposer entre nous, pas même les membre de notre famille. Qu'importe à quel point on essayait de nous approcher, c'était lui et moi, je n'avais confiance qu'en lui, et je voulais qu'il n'ai confiance qu'en moi. Je sentais que notre père dépréciait notre relation qu'il considérait sans doute trop proche, puisque nous allions jusqu'à rejeter tout ce qu'il pouvait nous dire. Il nous faisait la morale, essayant par toute sorte de stratagèmes pas vraiment discret de nous éloigner. Il nous a même fait prendre des cours de musiques, moi le piano, lui le violon, pensant que ça nous séparerait. Mais c'était plutôt le contraire puisque du coup, nous avions pleins de choses à partager. En fait, le comportement de mon père me faisait assez rire. Je le trouvais pathétique. J'avais Axel, cet homme ne me faisait plus peur. Pourtant, nous continuions à vivre chez lui alors que notre adolescence fleurissait.

C'est à cette époque que j'ai commencé à torturer mon petit frère adoré. J'avais pas pu m'empêcher de remarquer alors qu'il grandissait qu'il ressemblait beaucoup à une femme, et je crois que chaque jour je m'attendais à voir sa poitrine se développer. Un jour, alors que j'étais en cours et que je m'ennuyais, je me suis demandé, juste comme ça, à quoi ressemblerait Axel dans une robe. Et cette pensée m'a tellement amusée, que j'en ai eu un fou rire en plein cours, qui m'a valu une bonne punition et des réprimandes de la part du paternel. Après ça, cette idée m'a trottée en tête pendant un moment. Nous avions l'habitude de toujours nous lancer des défis avec mon frère, alors un jour, je lui ai tendu une robe, et lui ai demandé si il était capable de porter ça. Il l'a fait. Et j'avoue que j'ai vraiment été choqué du résultat. Il était vraiment magnifique, tellement doux et mignon ! Je n'ai jamais, absolument jamais ressenti la moindre attirance pour une femme, mais je trouvais mon frère bien plus beau qu'elles. Je me suis mit à gagatiser dessus, à essayer de le travestir dès que je pouvais, et le fait qu'il détestait ça m'amusait un peu. Bien sûr, je ne suis pas un tyran, je ne le laissais pas en mauvaise posture, et je voulais garder cette vue pour moi tout seul.

Nous continuions à grandir tous les deux, ne nous souciant de rien d'autre. Pour moi, le reste de la famille ne comptait plus vraiment, et je n'échangeais que très peu avec eux. Nous aurions pu partir dès que nous le voulions, vivre tous les deux, pour nous deux, mais c'était beaucoup plus commode de rester chez Père. Nos corps découvrirent de nouveaux besoins à cette époque, et nous nous éclipsions à la nuit tombée pour écumer les bar à proximité. Chacun dans notre coin, nous prenions autant de plaisir que nous pouvions en trouver. L'alcool, le sexe, les jeux, cette vie était plutôt amusante, et je ne m'imposais pas vraiment de limite. Sauf une. Avant le lever du jour, je retrouvais mon frère, et nous repartions nous coucher, rassasié, épuisé, tous les deux, puisque même nos jeux, même nos besoins physiques étaient moins importants que le fait d'être ensemble.

J'étais pleinement adulte, et Axel approchait aussi de sa majorité lorsqu'une chose qui me paraissait jusqu'alors totalement impossible se produisit. Mon frère et moi nous sommes disputé, et battu sérieusement. Tout était partit d'une bêtise, j'avais essayé de lui faire porter une robe empruntée à l'une de nos sœur, comme ça m'arrivait si souvent, il avait l'habitude de protester à chaque fois, mais ce jour-là, il refusa catégoriquement. Cette réaction m'avait surprit, c'était la première fois qu'il me refusait quelque chose. J'avais froncé les sourcils, et avait insisté, jusqu'à élever la voix sans vraiment m'en rendre compte. Et là Axel s'était énervé, clamant qu'il était un homme aussi. Sur le coup, je ne comprenais pas vraiment sa façon de penser, et son emportement m'énerva à mon tour, et l'histoire tourna en bagarre. Nous nous séparèrent heureusement sans nous blesser réellement, et une fois retiré au calme, je pu me mettre à réfléchir. Et mon cœur me fit tellement mal en repensant à ce qu'il s'était passé, j'avais blessé sa fierté sans même m'en rendre compte, j'avais fait du mal à la seule personne qui comptait pour moi. Je pleurais pour la seconde fois de ma vie. J'avais eu peur à ce moment-là que notre relation change. Je ne m'étais jamais disputé avec qui que ce soit, puisque je n'avais jamais été lié, alors je ne savais pas comment j'étais supposé me faire pardonner. Le seule réponse logique qui me vint à l'esprit fut de faire la chose qui l'avait tellement blessé, je portais donc la robe et partis le retrouver. Axel avait éclaté de rire en me voyant comme ça, et là je comprenais un peu mieux tout ce qu'il avait pu ressentir, et pour mon plus grand soulagement, tout redevint comme avant.

À ce moment-là, je croyais que nous pourrions continuer notre vie tranquille, mais j'ignorais que notre père avait assisté à toute la scène. Quelques jours plus tard, il était venu me retrouver alors que j'étais seul. Il était fou de rage de m'avoir vu travestit, car à l'époque, c'était l'une de pires honte qu'il puisse y avoir. Il disait que mon comportement était indigne de lui, que notre relation était honteuse et que nous avions un devoir envers la meute à respecter. La meute. En tant que mâle dominant, c'était la seule chose qui lui importait, mais pour moi il n'y avait jamais eu de meute. Je lui ai rit au nez, puis, pour calmer le jeu, je lui ai dit que si un jour la meute avait le moindre problème, ou qui si les humains venaient à nous découvrir, je me ferais un devoir et une joie de le servir, mais que tant que tout allait bien, seul Axel comptait pour moi. Ça ne lui a pas plus. Mais je n'imaginais pas à quel point.

Les jours suivant m'ont parût bien étranges. Dans la journée, Axel se trouvait soudainement occupé, distant. J'avais simplement pensé que le paternel lui avait donné tout un tas d'occupation en guise de réprimande, et ne m'étais pas alarmé pour autant. Le soir nous nous retrouvions dans l'une de nos chambre comme toujours. L'obscurité nous entourait, puisque nous n'avions pas besoin de lumière pour discuter et profiter moi de sa fraîcheur, lui de ma chaleur. Mais alors qu'il était dans mes bras, je le sentais se crisper, je sentais que quelque chose n'allais pas, mais je n'arrivais pas à savoir quoi. Je me faisais plus doux que d'habitude, étais encore plus à l'écoute, je ne voulais surtout pas le brusquer, et attendais de voir si il souhaitait m'en parler. Les jours passant, rien le changeait, et cette situation m'agaçait autant qu'elle m'inquiétait. Un soir, je ne pus plus le supporter, alors je lui demandais ce qui lui arrivait. Il m'avoua finalement que Père lui avait lancé un sort pour nous séparer, me montrant la marque qui apparaissait sur son visage chaque fois qu'il me touchait, et m'expliquant la douleur qu'il ressentait. À peine ces mots prononcés, la colère m'envahit, m'aveuglant, je sentais chacune de mes veines brûler comme jamais encore ça ne m'était arrivé. J'avais envie de prendre mon Axel dans mes bras, mais l'idée de le blesser m'était insupportable. Et plus que tout, pour la première fois de ma vie je ressentis à la haine. Une haine qui m'embrasait, mes mains avaient même prit feu sans que je ne puisse me contrôler. J'étais partit voir notre père, avec la ferme intention de le détruire. Purement, et simplement.

À vrai dire, notre duel ne dura pas bien longtemps, et je me rendis vite compte que moi, petit jeune, je ne faisais pas le poids contre le mâle dominant qu'il était. J'étais en train de me faire laminer, mais la seule chose à laquelle je pensais, c'était Axel. Axel qui allait se retrouver seul, Axel qui allait souffrir, Axel que Père allait persécuter. Alors j'ai ravaler ma fierté, et j'ai supplié Père de s'arrêter. Je lui ai dit que j'étais un idiot, que je n'avais rien comprit jusque là, et que je venais enfin de comprendre ma place. Je lui ai dit que j'allais faire ce qu'il me demandait, m'éloigner de mon petit frère que je chérissais tant, mais le suppliais de m'accorder un dernier moment avec lui. Il refusait catégoriquement, et ce fut mère qui le fit changer d'avis, car douce qu'elle avait toujours été, elle avait prit pitié pour son fils en train de se faire battre sous ses yeux. Je pus donc retourner dans la chambre de mon frère, ignorant la douleur de mes blessures. Sitôt que je le vis, je lui dis de faire nos valises.

Je n'avais pas la moindre intention de céder à Père, et préférais mourir que de quitter Axel, mais jamais je ne pourrais supporter l'idée de le savoir seul. Je ne lui racontais rien de ce qu'il s'était passé, et il ne me posa pas la moindre question. Je montais la garde pendant qu'il réunissait nos affaires, puis nous avons prit la fuite, sans un mot, sans un bruit.

La vie après ça, bien qu'elle était beaucoup plus heureuse, était beaucoup plus difficile. Pour la première fois nous étions confronté à la réalité, et même si nous avions toujours eu conscience de la différence entre les humains et nous, notre maison nous avait toujours offert protection et camouflage aux petits loups que nous étions. Mais voilà, nous n'avions plus rien, nous voyagions un peu partout, et j'étais heureux de voir que sa marque ne le faisait plus tellement souffrir. Nous n'avions pas toujours été très malin à cette époque, nos jeux et nos défis nous attiraient souvent des ennuis, mais cette vie était amusante. Les années défilaient, et je ne me lassais pas. Je ne regrettais en rien le choix que j'avais fait cette nuit-là, et pour rien au monde je ne serais retourné là-bas.

Au beau jour, nous reçûmes une lettre, nous invitant à nous rendre dans une école pour monstres. Bien sûr, j'étais un peu surprit de cette invitation, puis mon regard croisa celui de mon frère, et un sourire amusé s'afficha sur mon visage. Un nouveau jeu, voyons voir qui de nous deux arrivera à s'y rendre, et à y rester.

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