Marchant d'un pas vif dans l'un des longs couloirs du lycée, Imshael se demandait si ce qu'il s'apprêtait à faire faisait réellement partie de ses attributions. N'y avait-il pas un psy dans cette école? Quelqu'un de réellement qualifié pour s'occuper de ce genre de situation? Résigné, l'infirmier scolaire s'était néanmoins déplacé et se retrouvait à présent devant une salle de classe vide. Un professeur l'attendait, les bras croisés, visiblement mécontent.

Il serra la main d'Imshael et désigna l’intérieur de la classe du pouce avant de déclarer d'une voix lasse:

"Elle est prostrée dans la classe depuis la fin du cours. Si vous pouviez faire quelque chose."

Imshael le fixa. Un peu interdit.

"Je peux avoir un nom? Un topo? Il s'est passé quelque chose?"

"Aurélia. Et j'en sais pas bien plus que vous, j'ai essayé de la faire parler pendant tout le cours et ..bon je me suis peut-etre un peu agacé mais rien de plus. Elle n'a pas voulu sortir avec les autres et elle ne me laisse pas la toucher. "

"Je vois." répondit l'infirmier.

En vérité, il ne voyait pas du tout. Néanmoins, il allait improviser... Le professeur ne semblait pas vraiment en paix avec lui même, il avait dû bien plus s’énerver sur la jeune fille que ce qu'il voulait bien avouer. Imshael ne pouvait pas expliquer autrement la raison de sa présence ici.

Sans demander plus de détails, il entra dans la classe et referma derrière lui. Une jeune fille se tenait en effet là, repliée sur elle même.

"Aurélia? Je suis l'infirmier de l'école." se présenta-t-il en s'approchant un peu.

Il s'arrêta cependant à une distance raisonnable, et demanda de la voix la plus douce qu'il avait en stock :

" Tu es blessée quelque part?"

Aurélia était arrivée au cours elle avait pris l'une des places qui restait. En plein milieu bien évidemment. Elle tentait de ne pas montrer sa peur. Cependant le fait d'être au milieu des autres ne l'avait pas aidé. Deux élèves avaient eut la bonne idée de se lancer des objets pendant que le professeur avait le dos tourné. La jeune fille ne suivait plus le cours et observait les objets effrayée ainsi que leurs lanceurs qui semblaient beaucoup s'amuser. Ils avaient remarqué qu'Aurélia avait peur et ça les faisait presque rire. Lorsque le professeur c'était tourné vers elle, la jeune fille avait eu trop peur pour parvenir a répondre a la question. Et les deux élèves avait fait semblant de ne rien avoir fait. Elle avait passé le reste du cours en silence tentant tant bien que mal de prendre des notes.

A la fin du cours la jeune fille avait refusé de sortir. Elle ne voulait pas revoir ses deux camardes et puis il y avait encore trop de monde dehors. Le professeur c'était approché d'elle et avait tenté de la faire parler. Mais Aurélia avait trop peur et elle n'avait pas confiance. Elle le regardait méfiante. Il s'était montré agacé. Aurélia n'aimait pas ça. Chez elle ou dans son ancienne école elle aurait eut des coups ensuite. Elle se recroquevilla un peu plus. Et observait les moindres gestes du professeur qui avait fini par sortir. Elle était d'abord restée a sa place. Puis voyant quelqu'un passer le seuil de la porte elle s'était rapidement dirigée vers un coin de ma salle ou elle s'était recroquevillée essayant de se faire toute petite, comme si elle voulait disparaître.

Le jeune homme s'approcha d'elle. Aurélia le fixait aussi méfiante qu'avec le professeur. Il se présenta comme étant l'infirmier de l'école. Un infirmier? Pourquoi était il la ? Elle n'avait mal nul part. Elle ne répondit pourtant pas a la question de l'infirmier. Elle avait juste peur des autres. Elle observait de ses yeux verts, surveillant ses moindres gestes. Pourquoi était-il la? Qu'allait il lui faire? La frapper? Il avait beau être infirmier elle ne ou faisait pas confiance et elle avait été frappé si souvent avant d'arriver ici et puis même l'autre jours sur le toit qu'elle avait du mal a penser qu'il était possible qu'on ne la frappe pas. Et puis elle ne le connaissait pas. Elle continua a l'observer en silence.

Devant le silence de l'élève, Imshael avait patiemment attendu ...mais les secondes s'était allongées, et il semblait évident que ce qu'il attendait n'allait jamais venir. Force était de constater que le premier contact avait été ..délicat. La jeune fille, recroquevillée dans un coin de la classe, se contentait de le fixer d'un air farouche sans se donner la peine de lui répondre. Tendue, elle donnait l'impression de se tenir prête à fuir si jamais il prenait l'envie à l'infirmier scolaire de l'agresser.

Imshael n'étant pas d'un naturel très chaleureux, il se sentait quelque peu mal à l'aise de devoir gérer ce genre de comportement. Bien sûr, la détresse morale des élèves lui importait autant que la détresse physique, mais il était bien plus expérimenté avec la seconde que la première. Et cela se ressentait. Le jeune homme se rapprocha un peu, doucement, les mains bien en vue pour signifier à Aurélia qu'il ne lui voulait aucun mal et qu'il ne comptait pas non plus la forcer à bouger. Il posa un genou à terre pour être à sa hauteur et lui adressa un sourire. A vue de nez, et de là où il était, il ne décelait aucune trace de blessures ou de saignement.


" Tu veux bien me dire ce qu'il s'est passé pour que tu te mettes dans cet état?" Puis, voyant que la méfiance ne se dissipait pas il continua. " Je suis là pour t'aider, pas pour te punir. Si ton professeur t'as manqué de respect ou t'as ...molesté, je dois le savoir, tu comprends?"

L'infirmier se rapprocha d'elle les mains bien en vue. Aurélia les fixait allait il la frapper avec? Elle attendit les cou recroquevillée dans son coin. Mais il ne la frappa pas. Aurélia en était presque surprise mais elle restait méfiante. Il avait posé un genoux a terre et observait. Il lui demanda ensuite ce qu'il c'était passé. Et si le professeur lui avait manqué de respect ou autre. Aurélia tenta de parler. Elle du s'y reprendre a plusieurs fois, ouvrant la bouche sans parvenir a dire un mot. Au bout d'un long moment elle parvint à s'y forcer.

"i.... Il n... N'a r ... Rien... F... Fait

Elle n'en dit pas plus rien que le fait de penser a ces objets qui avaient volé au dessus de sa tête lors du cours suffisait a la faire trembler. Souvent ça commençait comme ça. D'abord les rires puis les coups. Qu'an ce n'était pas les deux en même temps ou les coups directement. Elle fixait l'infirmier effrayée.

Bonsoir ~

Puis-je savoir si c'est toujours d'actualité ? Si d'ici le mercredi 12 novembre, je n'ai pas de nouvelle. Le rp ira aux archives.

J'archive. N'ayant pas eu de nouvelles.