La cloche sonne enfin!
Enfin, je vais pouvoir marcher vite fait, limite courir, vers cet endroit qui satisfait un des grands besoins de l'Homme: la cantine!
Je me fraye un chemin entre les élèves qui eux aussi s'y dirigent, mais avec une visible absence de hâte.

(Poussez-vous, c'est pas vrai ça... Vous prenez tout le couloir!)

Je fais comme si ça m'embêtait, mais en fait c'est plutôt marrant de zigzaguer entre les gens, comme un gamin impatient... Je me fiche un peu du regard de l'autre quand j'ai faim, de toute façon.
Je me retrouve enfin au temple de la bouffe [nom poétique j'avouerai], et m'en vais de ce pas chercher ma ration.

"....."
(C'est tout?!)

J'ai bien plus faim que ça attends! C'est pas avec ça que je vais tenir la journée, ça creuse de pêcher et ne rien faire... Ce morceau de lasagne était ridicule, ça m'a donné envie de tricher un peu et rendre enfin utile ce pouvoir qui ne m'a apporté que des ennuis.
Je croise les doigts d'une main, et plonge ma main dans ma poche droite de l'autre, en visualisant du plus profond de mon coeur une glace à la fraise, ou une part de gateau... Au pire, même si je tombe sur un paquet de chips, ça me nourrira un peu!
L'objet qui se présente dans ma main semble un peu trop solide et lourd pour que ce soit de la nourriture. Je ravale ma salive, croyant encore au miracle, et lève ma main de ma poche.

Un revolver.

Un revolver que je m'empresse de refaire rentrer dans ma poche sans fond avant que quelqu'un ne me prenne pour un fou dangereux!
Je regarde autour de moi, l'air paniqué, en priant tous les dieux que personne ne m'aie vu.
J'arrive toujours pas à croire que cette foutue poche veuille me pourrir la vie à ce point...

Je m'apprêtais à commencer ma part de lasagnes, l'esprit encore un peu dérangé par ce revolver, quand une main s'est posée sur mon épaule. J'ai eu une sorte de sursaut, comprenant très clairement que je suis découvert.

"Toi, tu me suis. Maintenant. Pas de discussion."

(Un Gardien! Une fille! Je suis doublement dans la merde!)

Me retourner pour la regarder ne faisait que confirmer ce que je pensais, et intensifier ce blocage au niveau de mon épaule. Sa chevelure rose m'a montée au cerveau d'un seul coup, me rappelant de mauvais souvenirs, et son air sérieux m'a incité à ne surtout rien répondre tant qu'elle ne l'aura pas demandé. Quand j'ai vu les deux énormes trucs qu'elle portait à sa ceinture, j'ai eu un tout petit hoquet, imaginant très bien me faire découper avec ça...

Etant incapable d'exercer une quelconque forme de résistance, je me laisse inconsciemment lever de ma chaise et traîner dehors. Ma main est sortie de ma poche, ayant lâché ce qui se trouvait à l'intérieur. Certains élèves me regardent passer avec ce petit air moqueur qui veut dire: "Je suis bien content de ne pas être à ta place!".
Je ne te souhaite absolument pas d'être à ma place, mec. Dès que j'ai entendu sa voix et croisé son regard, au moment ou je me suis rendu compte que c'était une femme, je suis carrément devenu un pantin. Mes jambes marchent instinctivement pour ne pas me faire tomber par terre, mais mon bras lui est complètement immobile, et mon corps ne veut pas résister une seconde. C'est pas que je veux m'enfuir ou quoi que ce soit, mais rien que de ne pas pouvoir le faire, ça me donne envie de le faire.

Alors qu'elle me traîne tout le long du réfectoire, je pense à cette histoire de blocage. C'est quand mon esprit l'a identifiée comme une femme que j'ai senti mon épaule qui ne répondait plus. Au début, si elle n'avait rien dit et que je n'avais rien vu, j'aurai peut-être pu bouger? Ce sera une chose à vérifier plus tard.

On arrive enfin derrière la porte, je la regarde, un peu terrifié par ce qui va m'arriver. Son regard m'oblige encore une fois à fermer ma gueule.

(Je suis censé faire quoi, là?! )

Elle me place contre le mur, à la sortie du réfectoire, et me lâche enfin l'épaule. Je la bouge un peu de haut en bas, sans faire de mouvement trop amples.

(Pouaah.. ça fait du bien...)

Retrouver l'usage de son corps, c'est tellement bon...
J'ai pas vraiment eu le temps d'en profiter longtemps. Elle me regardait avec des yeux glacials, les bras croisés, si bien qu'elle m'a tout de suite rappelé pourquoi j'étais là...

"Tes mains le long du corps. Tu les approche de tes poches, je les coupe. Compris? Explique toi maintenant. Quelle était cette arme et pourquoi?"

Je bouge instantanément au son de sa voix, je me tiens droit comme un I, les bras le long du corps, ne faisant pas un geste de plus. Je ne tiens absolument pas à me faire couper les mains! Je ne dois pas approcher mes mains de mes poches, mais là elles sont juste à coté... J'aurai bien voulu lui signaler que garder les mains en l'air serait plus pratique, mais son visage ne m'inspirant en aucun cas la sympathie vient de prendre cette idée et la brûler. Immobile, je sens encore plus le poids du revolver dans ma large et profonde poche. Je transpire tellement je suis stressé par ce quiproquo impossible.
Mes lèvres bougent un peu sans dire quoi que ce soit, cherchant leurs mots. Je suis en train de construire la phrase la plus appropriée possible, la disant, redisant, et la corrigeant en boucle dans ma tête. Après quelques dizaines d'essais en quelques secondes, je lance enfin:

"J..Je.. J'ai pas voulu sortir ça... Quand j'ai vu le revolver dans ma poche j'étais aussi étonné que vous! Je cherchais juste à... à manger..."

Quand on ne me connait pas, cette explication ne veut absolument rien dire, je suis vraiment con d'avoir dit ça comme ça en fait.... Vu la tête de cette femme, je doute qu'elle cherche vraiment à comprendre le sens de la phrase. Ne désirant pas terminer mon année scolaire manchot, si jamais je la termine, je complète mon explication le plus rapidement possible.

"C'est... C'est qu'en fait... Des trucs sortent au hasard de... de ma poche... J'allais pas m'en servir... P..Prenez-le si vous voulez..."

Et là je ne sais pas trop ce qu'il me prends. Je bouge.
Instinctivement, je passe mes mains derrière ma tête pour prouver que je n'ai absolument aucune mauvaise intention, et peut-être aussi pour qu'elle puisse prendre ce foutu flingue si elle le voulait.
Je la quitte du regard, baissant la tête et fixant le sol. Je sens une goutte de transpiration passer sur mon front, puis glisser le long de ma joue.

(Pitié, ne me bute pas!)

C'est bien ce que je pensais... J'aurai peut-être pas dû bouger mes bras.
Elle a réagit au quart de tour, adoptant une position de combat. J'ai préféré terminer mon geste sans plus rien faire, rien du tout. Je n'avais pas vraiment envie de me faire découper en morceaux... Heureusement pour moi, elle semble avoir compris que j'avais pas vraiment fait ça exprès. Elle s'approche de moi, plongeant sa main dans ma poche. Ça m'a fait un peu bizarre de la sentir me fouiller, avec ce sortilège qui me transformait presque en flan à chaque fois qu'une fille venait me toucher... Elle prend mon revolver rapidement, et l'accroche à sa ceinture.

(Bon, tout à l'air de se passer bien..?)

C'est ce que je pensais, jusqu'à ce qu'elle me demande ça:

"Tu dis que c’était un hasard. Je te demande de sortir un autre revolver de ta poche. Essaie."

Houla...
Si je comprends bien, je suis censé sortir autre chose qu'un revolver. Ce n'est pas difficile, vraiment. A part mon paquet de chips habituel, ainsi que les plumes et les feuilles mortes qui apparaissent quand je suis à sec,  je n'ai encore jamais sorti deux fois la même chose. Je fouille dans ma poche, en pensant très fort:

(Je vous jure que si je trouve un autre revolver, je me flingue avec...)

Et l'heureux gagnant est...
Un rouleau de scotch!
Je lâche un énorme soupir de soulagement. Je ne sais même pas pourquoi je me suis inquiété, peut-être parce que je n'arrivais pas à imaginer ce qu'il allait m'arriver si j'avais la malchance sur un million de tomber sur le même revolver, ou une arme à feu tout court... Je brandis mon rouleau de scotch, espérant qu'elle puisse croire à ce que je dis à présent.

"V..Vous voyez...?"

Je sors une peau de banane de ma poche, pour donner un autre exemple.

"Euh.. Je.. Je suis vraiment désolé de vous avoir alerté..."

Les élèves qui passent à coté de nous voient un mec tenir un rouleau de scotch et une peau de banane devant un Gardien. J'ai l'air un peu con... Mais justement, avoir l'air d'un idiot, ça prouve quand même que je suis inoffensif, non...? Je ne sais absolument pas comment elle peut réfléchir, surement qu'elle cherche à vérifier si je ne suis vraiment pas dangereux. D'ailleurs, il me vient une idée, et je crois que je vais regretter de l'aider de cette façon:

"Je... Je me disais aussi: si jamais je pouvais choisir ce que je sortais de ma poche... j'aurais pu faire exprès de vous montrer autre chose qu'une arme, non..?"

(C'était plus fort que moi...)

Je n'ai pas vraiment pu m'empêcher d'étaler mon raisonnement. Enfin d'un coté je suis en train de l'aider. Le problème, c'est juste que ça rends moins crédible mon justificatif, et elle pourrait le prendre comme une provocation... Raaah pourquoi je suis con comme ça..?
Je la regarde, en baissant un peu les bras, toujours mes objets incongrus dans les mains. Etrangement, mon regard devient un peu plus sérieux, comme si ça me plaisait d'argumenter bêtement avec une Gardienne!

Pendant que j'étais [comme un con] en train d'apprendre à la Gardienne à faire son travail, son regard est devenu... vraiment perçant. Oui, je crois que j'ai gaffé, elle n'a pas l'air d'aimer les reproches. Je regarde son bras bouger et sa main rejoindre une de ses lames. J'ai eu un sursaut, une sorte de petit pas en arrière, quand elle a dégainé son espèce d'épée, j'ai quand même pu me retenir de crier...

"Tu veux faire le malin? Parfait. Dans ce cas, Tu auras une sanction digne de ce nom! Tu me suis. Si tu ouvres encore la bouche, ce n’est pas une main que tu perdras mais la langue. Langue que, à ton âge, tu devrais savoir tenir."

(Elle l'a vraiment hyper mal pris! Je suis dans la merde!)

Elle me fait signe d'avancer, d'avancer devant elle. Avec son arme en train de me menacer, je ne pense pas réellement qu'il soit possible de faire autre chose. Je fais un premier pas hésitant, puis un deuxième... Ma marche se fluidifiait de plus en plus, mais en réalité j'étais juste de plus en plus stressé. Cette épée sûrement pointée vers mon dos, cet endroit où elle veut m'emmener, et puis les gens qui me regardent comme si j'étais un bagnard... Je n'ose même pas me retourner pour vérifier qu'elle soit encore là, et à quelle distance. Je fais juste un pas devant l'autre, ne sachant pas trop ou est-ce qu'elle m'emmène. J'hésite entre une salle d'exécution, de torture, et une salle de colle. J'ai quand même grande envie de voir si elle n'est pas repartie dans le sens inverse manger un burger à la cantine... Ma tête se penche légèrement sur la droite, je vois son ombre, tout est ok. Enfin non, tout n'est pas ok, j'aurais préféré qu'elle s'en aille finalement. J'imagine inconsciemment toutes les façons de mourir actuellement, c'est flippant, j'en ai des gros frissons.
Et puis à parler de burger, je me suis rappelé d'une chose, ou plutôt, mon ventre me l'a rappelé:
*Groohwl*
J'ai même pas eu le temps de toucher à ma part de lasagnes, et là je vais me faire emmener je ne sais où... Je crève déjà la dalle rien que d'y penser, va falloir que je sorte un paquet de chips dans la journée. Mais ce revolver me fait passer l'envie d'essayer, en fait.

(A vouloir plus de nourriture, je finis avec rien du tout... ça me servira de leçon... Foutue poche)

Ouais, c'est avant tout la faute de cette poche... Va vraiment falloir que je trouve un moyen de la faire m'obéir un peu!
Je continue alors d'avancer, oubliant presque ma sentence, occupé par la faim et la rêverie de maîtriser mon pouvoir étrange... C'est vrai quoi, je suis sur que je peux faire des choses super avec ça, si jamais je le contrôle un minimum. Le minimum pour ne pas finir comme je finis actuellement. En repensant à ça, quand est-ce qu'on arrive..? Je préfère garder cette question pour moi, j'aime bien ma langue, et puis il paraît que ça ne repousse pas.

Droite, tout droit, gauche, gauche, droite, tout droit, gauche... Je suis un véritable petit soldat, dirigé par le Colonel Cheveux Roses jusqu'à une destination inconnue. Je préfère ne penser à rien plutôt que de penser au pire, ma tête se vide, je ne fais que suivre les directives. On arrive très vite devant une porte qu'elle se hâte de déverrouiller et d'ouvrir. Un bureau s'ouvre alors à moi, la Gardienne me fait entrer avant de pointer une chaise du doigt.

"Assis. Ton nom?"

Je m'exécute sans tarder, le ton sur lequel elle parle ne me donne pas l'envie de la faire attendre. Rapidement assis sur la chaise, je la regarde prendre ses classeurs, et me dépêche de lui donner mon nom avec une tête d'abruti.

"J..Je.. Je m'appelle... E..Eric. Eric Duciel... Première année... Débutant."

Bon... Je suis fiché, maintenant. Elle va me noter dans son classeur comme étant un délinquant...? Ou alors elle note l'heure de colle que je vais me taper? Je me demande comment ça se passe, je n'ai pas tellement l'habitude de finir en colle... Je suppose qu'ici, avec la poisse que j'ai, je vais devoir m'y habituer. Cette poche m'a déjà offert une jolie malédiction, et bientôt une heure de colle, je devrais peut-être arrêter de m'en servir? Oui, non, je suis trop attaché à mes paquets de chips. Va falloir que je prenne mon mal en patience. D'après le principe de l'Equilibre, s'il m'arrive autant de tuiles à cause de ma poche, c'est qu'un jour, elle me sauvera peut-être la vie? Un grand bien pour compenser tous ces maux, ça me paraîtrait logique, oui.
Et puis ma poche, ma poche... Pour le moment je suis coincé dans un bureau avec une femme assez terrifiante, une femme c'est déjà terrifiant pour moi, mais là... Son épée posée sur la table plus loin me regarde gentiment, avec un petit sourire narquois, "Ma maîtresse va te dé-cou-peeer ♪". Je ne peux que faire tout ce qu'elle me demande, et la fermer pour ne pas l'énerver plus que ça. Ou alors... Je peux peut-être l'ouvrir et dire clairement que je ne cherche pas son courroux. Je n'aime vraiment pas cette tension qu'il y a dans la salle, j'aimerai être un minimum rassuré quand je lui parle, même si je me fais coller au final c'est pas si grave. L'ambiance, c'est tout ce qui compte pour le moment.

"Je.. Je suis vraiment désolé de vous avoir énervée... Ce n'est pas ce que je cherchais..."

Je baisse les yeux, j'ai encore du mal à faire face à son regard. Alors que la dernière fois c'était un peu trop implicite, ici je montre bien que je ne veux rien de mal... Je vais encore me faire rembarrer? Je n'aurai plus aucun espoir de baisser la tension si même des excuses l'énervent...

Mon coeur bat un peu trop vite à mon goût. Je ne sais pas trop si j'ai dis de la merde, ou si au contraire ça améliorera un minimum la chose. Elle fouille dans ses papiers, et s'arrête une seconde pour regarder mon dossier, surement. Je peux être heureux de ne pas avoir de casier judiciaire, ça devrait écarter l'hypothèse que je suis un délinquant... De toute façon, ayant si peu d'ancienneté ici, ça m'aurait étonné qu'elle trouve quoi que ce soit sur moi. Son regard vient une nouvelle fois se poser sur moi, elle secoue la tête, ce n'est pas super bon je crois. Sa voix vient me sortir de mes pensées et de toutes ces images qui sont passées dans ma tête à propos ma sentence.

"D’accord. Pour cette fois, tu auras deux heures de colle. La prochaine fois, ce sera pire. Alors, apprend à maîtriser ton pouvoir!"

(JUSTE deux heures de colle..? Pire...? Je suis censé faire comment pour maîtriser l'aléatoire..?)

"Par contre, tu dois me promettre un truc : apprend à tenir ta langue! D’autres seront moins cléments que moi. D’autres t’auraient puni encore plus. Moi, je crois que tu es juste un garçon qui est trop maladroit et qui doit apprendre à ne pas l’être"

J'acquiesce d'un hochement léger de la tête.
Je n'arrive absolument pas à imaginer les autres Gardiens, là... Mais si quelqu'un d'aussi sérieux qu'elle me le dit, c'est que ça doit être vrai. Je vais devoir faire attention à l'avenir, et éviter de sortir des trucs de ma poche devant des gens qui ne me connaissent pas. Elle se lève et reprend son épée qu'elle rengaine, regarde un instant ma tête actuellement dépitée, et retourne à son bureau pour écrire un truc. Le morceau de papier qu'elle met dans ma main par la suite contient le lieu et la date de ma colle, ça tombe à la fin des cours, demain. Quelle belle fin pour cette semaine...
J'entends la porte s'ouvrir et me retourne vers celle-ci. Perdu dans mes pensées, je n'avais pas vu directement qu'il fallait que je parte. Elle me fait signe d'y aller.

"Va-t-en. On a terminé. Si tu as quelque chose à dire, je te le conseille, retient ce que je t’ai dit plus tôt et pense y bien."

Je me lève alors instantanément, et me dirige vers la sortie. Avant de partir, je me penche respectueusement devant elle pour saluer, c'est pas super visible mais on distingue quand même un hochement de tête de ma part. Je quitte la salle, laissant s'échapper un "Bonne journée" un peu forcé avant d'aller directement vers la prochaine salle de cours, ma montre m'indique que mes lasagnes sont froides, et que je n'aurai peut-être pas le temps d'aller chercher "lasagnes 2, le retour". Mes mains cherchent machinalement dans mes poches pour trouver un paquet de chips, mais le seul truc que je peux sortir à présent, c'est des plumes et des feuilles mortes.

(Super, je suis à sec... Je vais devoir attendre une heure ou deux que ça revienne.)

Je m'adosse au mur, épuisé, affamé, et surtout terrifié à l'idée de rencontrer à nouveau cette femme aux cheveux roses. Je vais finir par avoir une phobie des tignasses roses si ça continue... Je dis ça en regardant une fille passer dans le couloir, elle aussi a les cheveux roses, elles sont partout, elles veulent ma peau... Non, non! Je suis sur que les deux dernières sont des cas à part!
Il doit bien y avoir des filles très sympa qui portent la couleur de la framboise dans se lycée, non..?

Rp terminer.

J'archive ~