Un jardin peut cacher une rencontre [PV Fuyuko Yukishiro]
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Sujet: Un jardin peut cacher une rencontre [PV Fuyuko Yukishiro] Mer 5 Juin - 22:30
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Sujet: Re: Un jardin peut cacher une rencontre [PV Fuyuko Yukishiro] Jeu 6 Juin - 16:33
On dit souvent que la première nuit que l'on passe dans un endroit que l'on ne connait pas est souvent la plus courte. Car on ne trouve pas le sommeil, on a perdu tous nos repères et cela crée comme un déséquilibre temporaire dans notre esprit. J'ignore qui a un jour trouvé cette théorie mais il avait sacrément raison. Il était fort probable que c'était aussi la raison pour laquelle je ne dormais pas, alors que mon réveil indiquait quant à lui un joli 2h00 du mat', de bien beaux chiffres d'un rouge vif lumineux qui perçait l'obscurité et qui me donnait un petit air de... déprime. Personnellement, je soupçonne surtout la chaleur étouffante qui se promenait dans l'air cette nuit, moi qui détestait les hautes températures on peut dire que je n'aurais pas eu de chance. Même en ouvrant grand la fenêtre, il n'y avait aucun moyen de baisser la température de deux ou trois degrés dans la piaule. Pour maintenant, j'étais persuadé de pas pouvoir m'endormir de toute la nuit, mais j'avais pas non plus l'envie de rester sans rien faire à compter les minutes défiler les unes après les autres. Tout d'abord je m'appuyais contre le bord de la fenêtre, et j'admirais le ciel noir et pourtant si lumineux à cause des milliers d'étoiles blanches qui le parsemaient. Une étrange question me traversa l'esprit... Est ce que quelque part dans cette étendue sombre, à des milliards de kilomètres, se trouvait l'ancien monde dans lequel je vivais? Je ne savais pas trop, après tout nous sommes ici dans une autre dimension, pas sur une autre planète.
Tout était calme, pas un son, pas un bruit... rien, hormis le petit souffle de brise chaude qui voguait dans l'atmosphère. Ça au moins ça avait le mérite d'être reposant. Il me vint alors une idée, pourquoi pas aller admirer ce ciel depuis les jardins extérieurs? Je n'avais pas encore eu l'occasion d'aller tout visiter depuis mon arrivée. A cette heure là, il n'y aurait probablement personne qui trainerait dans le coin, tout le monde devait sûrement dormir, et ça, ça m'arrangeait bien. Je m'étirais de tout mon corps en poussant un grand bâillement, puis je fis quelques pas vers mon armoire, sortant une chemise noire et un jogging blanc, ce serait suffisant, j'irais dehors pieds nus ça ne devrait pas être dérangeant. Une fois habillé en vitesse, je pris mon sabre et le mit sur mon dos. Pourquoi est ce que je le prend avec moi me demanderez vous peut être... Peut être par sécurité, on ne sait jamais sur qui ou sur quoi on peut tomber la nuit à cette heure, et je préfère être armé... juste au cas ou. Je montais sur le rebord de la fenêtre et regardais quand même un peu partout pour être sûr de ne pas être vu. Je fis ensuite un petit bond dans le vide, entamant une chute libre d'une dizaine de mètres avant de retomber discrètement pieds contre le sol. Ça avait ses avantages d'être un démon, on peut faire des choses d'ordinaire impossibles pour les humains.
Je me mis alors en marche jusqu'aux jardins, comme prévu je ne croisais strictement personne et tant mieux. Ma petite promenade ne dura pas bien longtemps, quelques minutes tout au plus, et j'étais déjà arrivé à destination. L'air était étrangement plus frais dans ce coin là du lycée, je ne regrettais pas d'être venu. Je finis par trouver un arbre et je m'assis alors en tailleur, dos contre le tronc de celui ci tout en posant mon sabre dans l'herbe fraiche à côté de moi. Je fixais à nouveau le ciel, sans rien dire, mon regard inexpressif habituel. Je ne pensais plus à rien, et plus rien n'avait d'importance soudainement. Je posais mes coudes sur mes genoux et je joignit mes mains devant moi au niveau de mon bassin. Ma respiration se fit plus lente, plus calme et je fermais lentement les yeux, entrant comme qui dirait dans une phase de "méditation". Les minutes s'écoulèrent ainsi, et au fur et à mesure du temps, lentement, l'humidité présente sur la végétation se cristallisait et se givrait tout autour de moi sur un rayon de trois mètres. J'étais à présent dans un état second entre autre, coupé du monde extérieur, dans ma "bulle" glaciale.
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Sujet: Re: Un jardin peut cacher une rencontre [PV Fuyuko Yukishiro] Ven 7 Juin - 10:04
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Sujet: Re: Un jardin peut cacher une rencontre [PV Fuyuko Yukishiro] Ven 7 Juin - 16:22
Voici typiquement le genre de moment que j'aime le plus au monde, ce moment d'apaisement total, aussi bien de mon corps que de mon esprit. En méditant comme tel, j'entrais dans mon subconscient, le seul endroit dans lequel je me sens réellement chez moi, où tout ce qui s'y trouve reflète ma personnalité comme un miroir. Alors à quoi ressemble mon subconscient à moi? Je parie que c'est peut être la question que vous vous posez actuellement. Eh bien c'est un monde glacial, fait de bleu et de blanc, un immense océan infini sur lequel flotte d'énormes monolithe de glaces... de l'eau et de la glace, voilà tout ce qui se trouve dans mon esprit. Bien sûr dans ce "monde", repose mon autre moi, ma personnalité bestiale et sauvage...je parle bien sûr du dragon qui sommeille au plus profond de mon âme. Il m'arrive très souvent de méditer afin de venir dans cet endroit, soit pour être au calme et penser à diverses choses, soit pour parler avec "lui". Cette fois ci, c'était ni l'un ni l'autre, je cherchais juste à me vider l'esprit, ni plus ni moins. Même dans le monde réel, personne ne pouvait vraiment me déranger, tous mes sens étaient en veille, je n'entendais rien, je ne sentais rien, je ne voyais rien du monde extérieur, le contact était définitivement inexistant.
Je m'assied sur le bord d'un des énormes blocs de glace, fixant l'horizon de cet océan gelé, sans dire un mot, perdu dans mes pensées. C'était calme, tellement tranquille... si je pouvais je resterais en méditation pendant des années, je pourrais passer un temps infini à ne rien faire, juste à observer, depuis ce même point. Mais cela était impossible, car au bout d'un moment, même si l'esprit est reposé, le corps lui ne peut pas tenir éternellement car il a besoin de bouger, de manger, et d'un tas d'autres choses. C'est bien dommage mais c'est comme ça. J'entendis alors soudainement un son au loin, si lointain qu'il était à peine perceptible et je ne saurais pas du tout dire qu'est ce que c'était et surtout d'où cela venait. C'est alors qu'une voix qui m'était familière se fit entendre, raisonnant dans toute la zone. Cette voix... c'était mon "moi" dragon qui me murmurait dans l'ombre, sans montrer le bout de son museau.
~~ Réveilles toi...t'as de la compagnie...~~
Quelques secondes plus tard, je rouvris les yeux lentement, de retour dans le monde réel. Pendant un court instant mes yeux avaient changés, ma rétine était passée du bleu azur au jaune dorée, et ma pupille c'était dilatée comme celle d'un lézard, me donnant une regard de dragon. Je clignais une nouvelle fois des yeux et ceux ci reprirent leur forme initiale, et je me mis à regarder partout autour de moi. Et à ma grande surprise je trouvais une jeune fille allongée dans les fleurs givrées, juste à côté de moi. Elle avait des yeux d'un rouge si vif, des cheveux blonds dorés et une tenue qui démontre qu'elle était sortie précipitamment ce soir. Et encore elle n'était pas seule, elle avait un chat couché sur son ventre... moi qui pensait être seul et avoir la paix... j'ai vraiment pas de chance. Je la regardais... sans dire un mot, complètement inexpressif dans le regard avant de soupirer, il n'y a qu'à moi que ça arrive ce genre de chose...
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Sujet: Re: Un jardin peut cacher une rencontre [PV Fuyuko Yukishiro] Dim 9 Juin - 14:35
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Sujet: Re: Un jardin peut cacher une rencontre [PV Fuyuko Yukishiro] Dim 9 Juin - 23:01
Je la regardais, elle me regardais également, c'était un véritable échange de regard que nous entamions là. Pourtant cette jeune inconnue semblait comme perdue dans ses pensées quand elle me fixait de la sorte, à croire qu'elle m'analysait de haut en bas. Je ne vais pas cacher que cela me mettait fortement mal à l'aise, pourtant je ne le montrais pas, gardant toujours mon même regard inexpressif. Après tout elle m'avait quelque peu dérangé dans ma méditation, mais bon ça, c'était un détail que j'oubliais très vite. Je n'étais pas du genre à m'attarder sur ce genre de chose, et la rancune n'était clairement pas un mot que je connaissais. Elle se leva alors, prenant le mystérieux chat par la peau du cou avant de s'incliner, s'excusant auprès de moi pour m'avoir dérangé. Même si elle était bruyante, elle avait au moins le mérite d'être polie, je respectais au moins cet état d'esprit. Elle fut par contre bien familière, me tutoyant directement comme si on se connaissait. Mais ça je ne peux pas lui faire le reproche... pourquoi? Parce que j'aurais fais exactement pareil à sa place pour être honnête. Enfin bon, toujours est il que je n'ai pas pus lui dire un mot, elle avait déjà tourné les talons avant de prendre la poudre d’escampette, si je puis me permettre de le dire ainsi. J'haussais les épaules en soupirant à nouveau... est ce que je l'avais effrayée en étant si froid? Je n'en savais rien, et très sincèrement c'était ma préoccupation minime.
Je pris mon sabre qui était toujours posé à côté de moi, et je posais ma main contre le tronc de l'arbre derrière moi afin d'y prendre appui et de me relever. Rester tout ce temps sans bouger en revanche, mine de rien, ça m'avait un peu rouillé les articulations. Je mis ma main sur ma nuque et fit craquer mon cou en bougeant ma tête de gauche à droite. Il était peut être temps de songer à rentrer à l'établissement, j'avais suffisamment flemmardé comme ça. Je me mis à marcher dans la direction complètement opposée qu'avait prit la jeune inconnue aux cheveux dorés. Si elle voulait rentrer... ben elle s'était trompée de direction. Pourtant cette pensée ne m'empêchait pas de continuer ma route, mains dans les poches et mon sabre sur le dos. Mais après réflexion, je me stoppais où j'étais, pensif. Ici la nuit il pouvait y avoir n'importe quoi de dangereux... on était dans une dimension parallèle après tout, là où on peut trouver des vampires ou d'autres dangers autrement plus terrifiants. Et cette fille s'était probablement perdu à 95% de chances... Que faire? Est ce que j'avais vraiment envie de me mêler des affaires de cette fille? En temps normal je dirais que non, mais là au cas ou, je pouvais faire comme si de rien n'était.
"Merde...Pourquoi est ce que je fais ça...?"
C'est sur ces mots que je fis demi tour, prenant la direction qu'avait prit la jeune fille. Mes pieds nus repassèrent dans l'herbe givrées et je ne le sentais presque pas. Cette fille avait au moins eu la décence de s'excuser pour m'avoir déranger, alors même si ça ne me plaisait pas trop, j'étais décidé d'aller voir si elle ne rencontrerait pas un problème quelconque, ce sera...manière de lui montrer mon respect pour sa politesse... entre autre. Je n'avais qu'à suivre la trace de ses pas sur les sentiers, et je finirais probablement par tomber dessus à un moment où l'autre.
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Sujet: Re: Un jardin peut cacher une rencontre [PV Fuyuko Yukishiro] Jeu 27 Juin - 22:21
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Sujet: Re: Un jardin peut cacher une rencontre [PV Fuyuko Yukishiro] Ven 28 Juin - 11:15
Première rencontre... Premiers ennuis...
C'était bien ma veine... J'avais perdu la jeune fille de vue, et je n'avais strictement aucune idée de l'endroit où elle avait put aller. Les traces de pas? Oui ça aurait été utile si celles ci ne partaient pas dans tous les sens, du coup pas moyen de savoir avec précision où cette neko et son matou de compagnie ont bien put se rendre. De plus cette pénombre n'arrangeait rien, même avec la lueur de la lune et des étoiles, le champs de vision restait relativement restreint et compliquait les recherches. Je portais ma main à ma nuque en soupirant, regardant tout autour de moi, je ne savais plus trop quoi faire pour être honnête... J’eus l'idée d'abandonner pendant un court instant, et de laisser cette jeune fille se débrouiller toute seule. Vu que je ne la trouvais plus, je ne voyais pas ce que je pourrais faire de plus pour elle. Finalement je poussais un soupir et mis mes mains dans mes poches avant de me décider à reprendre la route pour les dortoirs. Tant pis pour elle, mes chances de lui mettre la main dessus était à mon avis quasi nulles, et je ne voyais pas pourquoi je perdrais mon temps d'avantage.
Soudain, un bruit au loin dans mon dos se fit un entendre, et me stoppa net dans mon élan. Je me retourne en regardant dans la direction d'où provenait le son. J'affichais une expression à la fois surprise et comment dire... inquiète, oui c'était ça. Ce son ressemblait à un rugissement, un grognement, bref, un hurlement bestial. J'ignorais ce que c'était, mais il était évident que cela n'annonçait vraiment rien de bon, et mon instinct me dicta d'aller jeter un œil. Je fis alors demi tour et me remis à marcher, mais d'une marche rapide, en direction de ces rugissements sanglants. Je regardais devant moi d'un air déterminé en fronçant le regard, pour essayer de voir dans la pénombre. Ma main allant attraper mon sabre dans mon dos, sans pour autant le dégainer tout de suite. Je restais sur mes gardes, à l'affut du moindre mouvement suspect, et plus je me rapprochais, plus les sons s'intensifiaient et je pouvais distinguer des grognements à présent. Pas de doute j'approchais de l'endroit... Puis sans que je comprenne ce qui arrive, quelqu'un vint me percuter de plein fouet avant de tomber les fesses par terre juste à me pieds. Je baissais alors le regard vers cette personne, et surprise, c'était la fille de tout à l'heure qui se tenait là, paniquée.
Le pourquoi du fait qu'elle était ainsi dans cet état de panique, je ne le comprenais pas tout de suite. Puis en entendant à nouveau les grognements, je regardais à nouveau devant moi. Et je vis alors cette bête... Un loup garous à la fourrure blanche et aux yeux d'un jaune purement... mauvais. C'était là un animal bien monstrueux, avec des griffes et des crocs acérés. Nul doute que c'était un homme, ou une femme, qui avait perdu le contrôle de soit. Son côté bestial l'avait probablement totalement surpassé et à présent il ne possédait plus aucune humanité. Dans ce genre de cas, il me semble qu'il n'y a pas d'autres solutions, j'allais devoir libérer cette bête de sa folie, d'une seule et unique manière. Je passais devant la neko et me mis entre elle et l'animal enragé, portant ma main à mon sabre pour le dégainer dans un long crissement métallique. Je fermais les yeux un moment et les rouvris, ayant de nouveau mes yeux de dragons. Et sans quitter la bête des yeux, je m'adressais alors à la jeune fille, d'un ton froid.
"Restes en arrière..."
La bête s'approcha lentement de moi en grognant, mes yeux scrutèrent les siens, et je me mis en garde, la pointe de mon sabre vers l'avant, sans sourciller. L'atmosphère se refroidis à nouveau tout autour de moi. J'avais déjà affronté des loups par meutes et des ours par le passé... dans le monde d'avant... Je savais comment fonctionnait l'instinct de chasse de ces bêtes là. Je restais sans bouger, à attendre patiemment que le loup garou fasse le premier mouvement d'attaque.
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