Amanys traînait dans les couloirs après les cours. Elle se sentait moins seule ici car chacun avait eut à cacher leur nature sur terre. Tout le monde, où presque, était dans son cas et prenait comme elle des cours pour apprendre ou parfaire leur maîtrise de leur pouvoir. Elle avait encore eut quelques petits embêtement mais grâce à son traitement c'était plutôt simple à gérer. La jeune femme s'éclipsa dans un escalier et descendit dans le parc. Elle marcha un petit moment avant de ce décider. Elle ne connaissait encore que les abords du lycée et venait de décider sur un coup de tête, sans réfléchir, qu'elle irait voir, visiter, la ville.

Elle se faufila dans les rues et dans les ruelles en regardant tout et rien. C'était étrange, cela ressemblait aux villes qu'elle connaissait mais c'était également complètement différent... L'atmosphère, les gens, la magie... tout était lié les un au autres et c'était très agréable. Elle arriva sur une petite place très coquette mais continua son chemin. Amanys se laissait guider par ses pas sans se rendre compte qu'elle s'était complètement perdue.

Amanys arriva bien vite à un mur sur lequel elle posa sa main, il était frai. Elle le longea quelques instants puis se figea. Elle entendait des sanglots. Sur la pointe des pieds, elle n'arrivait pas à voir au dessus du mur et décida de trouver l'entrée. Elle couru un petit moment puis se retrouva devant les grilles. Elle les poussa et entra dans le cimetière. A grand pas, Amanys se dirigea vers l'endroit d'où les pleures venaient. Une silhouette était recroquevillé et la jeune femme s'approcha doucement, elle posa une main sur son épaule légèrement.

"Excusez moi ? Ça va aller ?"

Amanys avait à peine eut le temps de poser sa question, que la jeune fille se retourna en l'agressant verbalement. A ses pieds se tenaient une feuille un peu froisser.

Pourquoi serais-je supposée aller bien?! Hein?! 

Amanys, en d'autre circonstance aurait répondu sur le même ton, mais la jeune femme devant elle s'était remise à pleurer. En même temps, les gens qui pleurait dans un cimetière c'était plutôt "normal". La jeune russe regarda le nom de la personne inscrit sur la pierre tombale où elle était assise. Est ce que c'était quelqu'un de sa famille ? Un proche ? Elle savait que souvent les gens avaient besoin d'être seule dans ses moments là. Alors, elle recula d'un pas et laissa quelques secondes filer avant de se dire que si une grande partie des gens étaient comme ça peut-être qu'elle ne l'était pas et donc qu'elle se devait d'essayer...

"Vous avez raison c'était une question stupide... Est ce que vous acceptez ma compagnie ?"

Elle s'agenouilla devant elle, son visage était baigné de larme séché et d'autre encore semblait vouloir sortir de ses grands yeux. Amanys avait presque envie de la prendre dans ses bras, de la serrer contre elle pour lui dire que tout allait s'arranger comme elle aurait aimer qu'on lui fasse étant plus jeune. Elle prit sa main et la serra doucement.

"Si vous préférez que je parte dîtes le moi... je peux comprendre le besoin de solitude mais si vous voulez parler je suis là..."

Amanys voyait clairement tout les efforts que la jeune femme faisait pour reprendre peu à peu ses esprits. Elle ne pouvait qu'imaginer sa douleur car même si elle se trompait dans sa conclusion, le départ en était le même. Enormément de chagrin qui forçait la femme à pleurer sans pouvoir s'arréter. Quand elle croisa son regard embué, Amanys sentit sa gorge se serrer. Elle ne devait pas, non, pas du tout se laisser prendre par ses sentiments et pleurer avec elle. Ce n'était pas le but. Elle serra un peu plus sa main et quand les mots quitèrent les lèvres de son interlocutrice, il se firent beaucoup plus doux qu'auparanvent.

Même si cela.. peut paraître égoïste, pouvez-vous rester avec moi? 

La russe lui fit un sourire amical, elle voulait la rassurer, oui elle resterait. Elle ne se voyait pas la laisser comme ça, seule. Alors, elle se pencha et chuchota :

"Oui, je reste avec vous..."

Ses yeux se posèrent ensuite sur le bout de papier. Elle sentait en même temps poindre en elle une curiosité, elle avait envie de savoir ce qui la rendait si triste mais d'un autre coté, si cela était trop personnel... Du coup, elle attrapa du bout des doigts le papier sans lâcher l'autre main. Elle le replia et le posa sur la pierre tombale à coté d'elles deux. Elle ramena sa main sur la sienne et replongea son regard en direction du sien.

"Si je peux faire quoi que se soit.."

Elle n'avait jamais vraiment eut le don de réconforter les gens, d'ailleurs, elle n'avait pas eut souvent l'occasion de le faire. Mais là, elle ne pouvait pas détacher son regard d'elle. Doucement, elle se mit debout.

"Je m'appelle Amanys, est ce que vous voulez marcher un peu ?"

Amanys laissait la jeune femme reprendre son souffle, ou du moins essayer. Les larmes qui tombaient sur elle la touchait bien plus qu'il n'y paraissait. Rien de ce qu'elle avait connu jusqu'ici n'expliquait cette tristesse. Rien. Alors elle se contenta d'être là pour elle. La réconfortant avec de petit geste et des regards. La jeune russe la regarda prendre le papier dans ses mains et le lui tendre. Elle n'osait pas la prendre mais le fit finalement. Il fallait bien qu'elle mesure la douleur qu'elle avait...

Ses yeux parcouru la lettre, doucement, lentement pour ne louper aucun mots. Elle sentit son coeur se serrer au fur et à mesure que son esprit assimilait les phrases. Elle n'avait jamais aimer ses parents distants, froids. Donc elle ne pouvait pas vraiment comprendre la douleur de la perte de ceux ci. Cependant, elle le compara à la mort de personne proche. Si la lettre lui avait été adressé, elle n'aurait pas été aussi triste, mais si en plus elle avait annoncé la mort d'un de ses frères ou même d'une autre personne cher à son coeur, peut-être qu'alors, elle serait dans son état.

A peine son regard avait fini de lire et son esprit de le comprendre, elle attira la jeune femme contre elle en se levant et la serra fort. Aucun mots n'aurai pu l'apaiser, du moins c'est ce que pensait Amanys. Rien ne pouvait apaiser la tristesse si ce n'était le temps. Et le mieux qu'elle puisse faire, en tant que vague connaissance ou inconnue, c'est lui montrer de la compassion et lui laisser du temps. Ainsi, la rousse, après l'avoir serrer contre elle pendant de longue secondes, commença à marcher en la tenant par le bras. Il n'y avait pas forcément besoin de mots pour voir qu'elle ferait son maximum pour aider cette orpheline.

Amanys la tenait fermement contre elle mais elle dû la retenir un peu plus quand celle ci manqua de tomber. Elle était livide. Si blanche que la russe se demandait comment elle arrivait à tenir debout. Pourtant elle savait que parfois le remède au chagrin était de marcher, marcher et encore marcher. Elle lui sourit en avançant lentement.

« Non vous n'êtes pas pitoyable, juste triste.... »

Elle avait une boule dans la gorge, comme si la tristesse infinie de l'une commençait a gagner l'autre. Mais Amanys devait rester forte. Elle ne devait pas craquer, il fallait avant tout la soutenir. Elle la regarda masser sa tempe. Avait-elle mal quelques parts ? Elle se mordit la lèvre. A force de pleurer c'était évident que la douleur arriverait. Pleurer soulageait bien des fois, mais aujourd'hui ils étaient douloureux. Ne sachant que faire, elle attendit un peu. Le regard de la jeune fille était vide, sans doute s'était-elle plongée dans ses souvenirs... Amanys savait qu'en pensant au passé, elle allait se faire du mal, pourtant elle n'était rien pour lui dire qu'elle ne devait pas trop penser. Elle se contenta de serrer son étreinte et de passer ensuite avec douceur sa main dans son dos.

« Voulez vous aller quelques parts en particulier ? Boire quelques choses au chaud ? Ou retourner au lycée ? »

Elle n'attendait pas spécialement de réponse mais espérait en avoir. Après une nouvelle comme ça, il était bien souvent difficile de faire un choix. Et avec les souvenirs, c'était encore plus difficiles.