Une ballade au clair de lune

Vendredi soir... Le week-end tant attendu se profilait enfin à l'horizon. Jamais, durant ma longue existence, une semaine ne m'avait parut durer aussi longtemps. Il me semblait que l'univers tout entier s'était appliqué à me faire apparaître cette semaine comme interminable en plus, et surtout, de la rendre vraiment insupportable. Les élèves ne m'avaient jamais semblé aussi stupides que durant ces cinq jours. L'idée qu'ils fassent le concours de celui qui me sortirait la plus grosse imbécillité pour faire rire la classe m'effleurait même l'esprit. Mes collègues de travail s'étaient aussi comportés comme de vrais snobinards inintéressants. Les conversations que nous avions pu avoir dans la salle de pause cette semaine sonnaient toutes de la même façon à mes oreilles : "Blahblahblah... Moi je... Blahblahblah". Assis derrière mon bureau, j'écrasais ma tête contre le bois en y repensant. Non... Tous ces gens ne pouvaient s'être donné le mot de m'ennuyer cette semaine. C'était dans un soupir que je me rendais à l'évidence. Le problème venait de moi. J'étais celui qui avait saboté ma semaine. Je mis de l'ordre dans mes papiers, les rangeais dans mon sac et me dirigeais vers la salle des professeurs. Une fois mes documents rangés dans le casier qui m'était attribué, j'entrepris de me passer un coup d'eau sur la figure pour me rafraîchir. Je fis donc couler un fin filet d'eau du robinet de la salle des professeurs.

Je passais mes mains sous l'eau avant de m'asperger le visage. Je relevais ensuite ma tête pour tomber nez à nez avec mon reflet dans le miroir. Je me perdais dans mon propre regard, me plongeant dans mes pensées. En réalité, j'étais conscient de ce qui n'était pas allé avec moi cette semaine. C'était clair comme de l'eau de roche pour moi. Mon problème tenait en un nom : Yamai Hakuei. Cette fille était l’immortelle de la lumière et en tant que son gardien, je me devais de la protéger. Pour cela, je la suivais partout, vivais avec elle. Malheureusement pour moi, le temps que j'ai passé à ses côtés a fini par laisser sur moi sa marque via des sentiments profonds et sincères vis à vis de la demoiselle. J'en suis tombé amoureux si bien qu'elle occupe toutes mes pensées. Si cette semaine il m'avait été impossible d'avoir la moindre concentration c'était en partie à cause de ça. Je n'arrivais pas à penser à autre chose qu'à sa personne. Avec le temps, j'aurai pu apprendre à faire avec mais cette semaine, le phénomène avait été particulièrement fort car j'étais tombé sur des vêtements à elle qui ne m'avait pas laissé indifférent quand je l'imaginais les porter devant moi. Pour dire vrai, c'était des sous-vêtements. Ceux-ci devaient être nouveau car je ne les avais jamais vu lors des lessives que j'avais déjà faites. Je me souvenais avoir rougit à la vue de cette pièce de lingerie. C'était immature mais je n'y pouvais rien. L'amour que j'ai pour cette fille me transperce le cœur plus que n'importe quelle épée qui puisse exister au monde.

Alors que je rougissais à nouveau en me remémorant m'emparer de ce morceau de lingerie pour le mettre dans le panier de linge, je fis un bond quand un bruit de porte qui s'ouvrait me parvenait de derrière moi. Un collègue venait de faire son entrée dans la salle des professeurs. Il fut surprit de me voir me tenir la poitrine comme quelqu'un qui le ferait pour se calmer après avoir vu un fantôme. Il s'inquiétait pour moi, me demandant si j'allais bien ce à quoi je répondais que j'avais besoin de repos après une semaine aussi éprouvante. Il me gratifia d'une tape dans le dos, me proposant d'aller manger avec lui et d'autres collègues au restaurant. J'essayais de me défiler, prétextant avoir encore beaucoup de travail avant de pouvoir me reposer, ce à quoi il me répondit que je pouvais remettre mon travail au lendemain pour profiter de la soirée avec des collègues. J'étais piégé. Je finis donc par accepté... [En cours]