Elle n'avait rien à faire, le lycée était à présent son nouveau foyer, mais elle n'avait rien à y faire. Elle connaissait déjà quelqu'un, mais l'atmosphère étouffante de tout ses élèves, le bruit des pas dans ces longs couloirs, le bazar à la cafétéria ... C'était beaucoup trop. Non pas qu'elle soit sainte nitouche, mais Hamaliel avait toujours vécu seule jusqu'à présent, il ne s'agissait qu'un temps d'adaptation, qui elle l'espérait ne mettrait pas une éternité à s'estomper

C'est pourquoi elle était partie en direction de la plage, lieu magique dont elle avait tant entendu parler, mais jamais elle n'avait pu le voir de ses propres yeux. L'esprit elfique avait besoin de se ressourcer au près d'une source d'eau, sa baignoire ne convenait plus à ses demandes, cette immense étendue d'eau le ferait certainement. Elle avait remis une belle robe blanche à bustier, s'arrêtant à ses cuisses, en accord avec ses cheveux argenté puis elle se mit en route. En chemin, elle ne croisa personne du lycée, fort heureusement, l'elfe à la peau grise n'aurait pas supporter entendre un élève se plaindre, une fois de plus, de sa mauvaise note. La plupart des élèves étaient certainement très gentils, néanmoins, ils n'en restaient pas pour le moins immatures, ils désiraient être les premiers dans ce lycée, mais jamais ils ne travaillaient. Pour beaucoup, la vie était encore faite de poneys roses et de gentillesse. Hamaliel l'avait appris à ses dépends et cela très jeune.

Mais le temps avait repris son cours et la voilà à présent, cherchant sa route. Personne ne répondit à ses questions comme d'habitude, c'est l'odeur des vents marins qui guida ses pas puis bientôt sa course effrénée. Elle ne pensait pas que cela pouvait être si agréable ! Elle accéléra presque au point de percuter un passant, qu'importe ! Il n'avait qu'à se pousser ! Elle était pressée et on n'interrompt pas une femme en pleine course ! Très vite, elle obtint satisfaction. Elle arriva vers enfin vers cette étendue si mystérieuse et magnifique qu'est l'océan.

Elle réussit à reprendre son souffle puis avança, retira ses chaussures et entra dans l'eau. Quelques pourraient la prendre pour une sirène, mais ça ne faisait rien, elle était heureuse, c'était tout ce qui comptait.