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Psychology

Malgré son existence tumultueuse et jalonnée par quantités de décès, Hiromi a toujours été gâté d’une attitude accueillante et gentille. Il n’abandonne jamais ses amis ni ne trahis une seule de ses promesses. C’est un personnage charismatique et attachant qui arrive très vite à se faire apprécier des gens, ou au contraire, à se faire détester. S’Il fallait lui reconnaître une autre qualité, c’est qu’il ne laisse jamais personne lui marcher sur les pieds. Il n’est pas de nature impulsive et se contente la plupart du temps d’observer en silence.

Hiromi a néanmoins une part d’ombre. C’est un personnage énigmatique à l’esprit si complexe qu’on pourrait le comparer à un labyrinthe sans fin. Sa nature réfléchie et posée le pousse bien souvent à s’interroger sur le monde extérieur, à chercher des réponses à des questions qu’un individu lambda ne se poserait même pas.

Ce n’est pas un élève spécialement brillant mais il se débrouille. Il essaye de combler ses lacunes comme il peut et évite au maximum de demander de l’aide aux autres. Ce n’est pas par fierté mais plus parce qu’il est timide.

Appearance

A près d’un mètre quatre-vingt, Hiromi est un grand gaillard. Son corps évoque celui d’un beau coursier : fort et souple, avec de longs membres nerveux -c’est un jeune homme sculptural, solidement charpenté en V si vous préférez-.  Il a des lèvres pleines, rouge vif, et ses épais sourcils noir ne sont pas broussailleux grâce à leur forme élégante. S’étendant bien au-delà des coins externes de ses yeux, ils accentuent son aspect viril. Une chevelure de jade encadre son visage d’éphèbe au-dessus duquel, descendent plusieurs mèches lui arrivant devant les yeux.
Hiromi dispose d’un beau faciès au milieu duquel trône un nez fin et aquilin qui vient pile se loger dans la lignée sa bouche. Bouche laissant bien souvent entrevoir un sourire d’une blancheur impeccable

Régulièrement coiffé en hirsute, sa coupe déstructurée annonce le peu d’intérêt qu’il montre à son physique. Ce n’est pas un coquet personnage et les guenilles qu’il porte sur lui sont là pour appuyer cette hypothèse.  La grâce naturelle de sa physionomie élancée a quelque chose d’ophidien lorsqu’il se déplace. On assimile bien souvent sa peau d’albâtre à celle d’un cadavre n’ayant jamais connu les rayons du soleil : son épiderme est d’un blanc laiteux parfait, lisse et tendue comme le dessus d’un tambour.

Storyline

Je ne commencerai pas le récit de ma courte existence par ma naissance, comme il est coutume de le faire lorsque l’on introduit une histoire. Elle n’a rien de notable et mes souvenirs sont incapables de restituer avec précision ce que j’ai ressentis à ce moment là. On m’a simplement dit que c’était une bonne journée pour naître, que la ville était en fête et que de grandes fanfares résonnaient dans les rues. Ma mère est décédée peu de temps après, avant que je ne sois en âge de m’en souvenir, elle était de constitution fragile m’avait-on dit, loin des robustes et rougeaudes filles de campagne, milieu pourtant duquel elle était pourtant issue. Nous finîmes par suspendre une photo d’elle dans le couloir « C’est pour ne pas oublier » m’avait dit mon père.

Que je vous parle de mon vieux ? C’est un type qui est allé chez le médecin une fois, dit qu’il était déprimé, que la vie lui paraissait dure et cruelle et qu’il se sentait seul dans un monde menaçant. Vous voulez savoir ce que lui a répondu le Doc’ ? « Le remède est simple, l’humoriste Muneyoshi Katakura est en ville. Allez le voir, ça vous remontera ! » Alors mon vieux a éclaté en sanglots : « Mais docteur » qu’il lui a dit « Je suis Muneyoshi Katakura ! »

Le soir même je le retrouvais pendu à une corde en rentrant de l’école, au beau milieu de notre salon : le froc baissé et un petit papier entre les mains sur lequel était inscrit fébrilement en Kanji « Courage Hiromi ». Courage Hiromi…  qu’est-ce que cela signifie ? Lorsqu’un homme qui s’est suicidé vous parle de courage faut-il traiter cet ultime conseil le plus sérieusement du monde ? Je devais avoir huit ans et lorsqu’on m’emmena vivre chez mon plus proche parent, à savoir ma grand-mère, cette dernière me dit « Tu sais Hiromi, même s’il ne le montrait pas ton père était toujours très affecté par la mort de ta mère. Il était plus sensible qu’on ne le pensait. » Je me suis contenté de lui répondre de la manière la plus stoïque qui soit, par un simple « ok ». Ok… Tout avait été dit.
Comme dit un peu plus haut, je suis allé à l’école. Je ne me faisais pas spécialement remarquer… évidemment, comme tous les enfants de mon âge, j’ai eu des petits ennuis : « Chopez moi ce bâtard les gars ! Prends ça enfoiré ! » Ca ne me plaisais pas particulièrement mais il fallait bien se défendre « Ahhh pffutain il mff’a pfétfé une dfent ! » Et puis j’avais déjà mon petit secret à moi. C’est étrange de révéler ça mais… j’ai toujours senti que je partageais mon corps vous voyez ce que je veux dire ? Non… vous ne voyez sûrement pas de quoi je veux parler… c’est une étrange sensation que d’avoir l’impression d’avoir en permanence une autre personne en vous. Attention, je ne parle pas de skyzophrénie hein ? Ca c’est bizarre, non je vous parle bien d’autre chose. Lorsque je me mets en colère, j’ai tendance à quitter mon enveloppe charnelle, à m’envoler pour laisser place à celui que j’appelle « l’autre ». C’est un type qui me ressemble quoique beaucoup plus costaud, c’est un condensé de haine, la brute épaisse de premier ordre vous voyez ? Le genre de tuile sur laquelle on n’a pas envie de tomber.

La dernière fois qu’il est intervenu, ça a été une véritable catastrophe, à vrai dire j’ai tellement eu peur que je me suis tiré, laissant dans mon sillage une traînée de cadavres. Puis je me suis souvenu, j’avais entendu parler par un pote qui connaissait un gars qui connaissait un gars que y’avait un Lycée pour les bêtes de foire dans mon genre et que ce dernier pouvait me permettre de contrôler mes pouvoirs. Yare… je perdais rien à essayer.


(La suite des évènements se déroule dans la chambre du jeune Hiromi. Le plancher va d’un mur à l’autre. Il y’a un petit lit une place accolé au sol qui trône en coin de mur. La pièce n’est que trop peu meublée et décorée : seul un tableau au goût douteux contribue à embellir l’endroit. Il fait nuit et nous entendons un bruit soudain ; l’adolescent jusque là affairé à des choses de l’esprit se dresse sur son séant et regarde vers sa fenêtre.)

« Qui est là ? » Surgissant maladroitement par la fenêtre, voici un personnage d’aspect sinistre. L’intrus porte un capuchon noir et un vêtement collant. Le capuchon couvre sa tête, mais pas son visage, lequel est celui d’un homme entre deux âges totalement blafard. Il a un vague air de famille avec Hiromi quand il sera plus grand et halète de façon audible avant de franchir l’appui de la fenêtre et de dégringoler dans la pièce. Puis, l'esprit, car s'en est un ! s’exclama : « Nom de Dieu, j’ai faillis me casser la gueule ! ». Hiromi qui jusque là s’était fait silencieux, observa avec ahurissement le curieux personnage « Qui êtes-vous ? » - « L'esprit de la colère » - « Qui ? » - « La Colère. Ecoute, je peux m’asseoir ? J’ai failli me casser la figure. J’en tremble comme une feuille ET CA ME VENEEEEEREEEE ! » - « Qui êtes-vous ? » - « La colère. T’aurais pas un sashimi ? » - « La Colère ? Qu’est-ce que vous voulez dire ? La colère ? » - « T’es miraud ou quoi ! T’en connais beaucoup des types qui se baladent en collant noir avec un visage blafard alors qu’il doit faire moins dix dehors ! » (En effet, c’était l’hiver) « Non. » - « Alors, je suis la Colère, fais pas chier. Maintenant, je peux l’avoir mon sashimi ? » - « Si c’est une plaisanterie… » - « Quelle sorte de blague ? T’as bien seize ans ? Hiromi Katakura ? 192, Atlantic Street ? A moins que je me sois trompée ? Où est ce bon de commande ? » La Colère fouille dans sa poche et en tire finalement un bout de papier sur lequel est écrite une adresse. Cela semble conforme. « Vous voulez quoi de moi ? » - « Comment faire ça rapidement et de sorte à ce que ça paraisse un minimum crédible mmh... Bah en fait. T'es un gros rageux. » - "Nani ?" - "Ouep mon grand ! Un bon gros rageux comme on en fait pas Bordel de chiotte ! T'as ce truc en toi tu vois !" - "Non..." - "Oh punaise tu va pas me faire chier longtemps toi ! Tu l'as bien senti non ? Lorsque t'es en colère, y'a pas des trucs inexplicable qui se passent ensuite ?" - "Si c'est une caméra cachée c'est vraiment pas drôle..." - "Mais t'es débile ou quoi bordel ça me vénère ! Si je te dis que t'es la réincarnation de la colère c'est que t'es là réincarnation de la colère !" - "Mais comment vous voulez que je puisses croire une histoire aussi débile ?" - "Hum.... gngngngn calme, calme, calme.... gnnn j'ai une idée ! Tire mon doigt." - "Euh... oké ? Oh ? Je pase à travers votre doigt !" - "Mais évidemment espèce d'ignare, ça fait deux heures que je t'expliques que je suis un esprit ! Tu piges maintenant alors t'arrêtes de m'bourrer le mou ! Font chier ces jeunes d'aujourd'hui !" - "Et ça conciste en quoi en fait ?" - "Bah t'es une sorte de bête de foire mais attention hein, le bon gros modèle tout pas content et bien badass t'vois le genre ?Et tu veux une autre mauvaise nouvelles ? C'te malédiction va te suivre tout au long de ta vie Hahahaah" Sur ces mots, l'esprit disparaît dans un nuage de fumée. "Euh..." Hiromi reste là, légèrement hébété... "Mais what the..."

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