Elle commençait à avoir les jambes engourdies, engourdis d'avoir trop marché. Pour arriver à son nouveau foyer, Hamaliel avait usé de patience et de sourire pour obtenir les services des quelques personnes qu'elle avait croisé, mais aucun n'avait bien voulu la conduire jusqu'à sa destination finale. Un pauvre marchant n'avait même pas daigné lui indiquer la route. Était-ce à cause de son physique ? Ou tout simplement qu'il n'appréciait guère l'école situer non loin de là ? Oui la deuxième option était plus plausible. Enfin c'est ce qu'espérait l'esprit elfique, car si son physique avait dérangé une personne, il allait forcément y en avoir d'autres qui n'allaient pas l'aimer, peut-être même qu'ils seront dans l'établissement et qu'ils lui mèneront la vie dure ? Non ... L'elfe pris une profonde respiration, regarda le bout de papier sur lequel se trouvait les indications pour enfin y arriver puis elle reprit la marche.
Elle ne chassa pas pour autant de son esprit, les craintes qui venaient d'éclore tel un bourgeon sur un arbre. Il fallait au contraire qu'elle les prenne en considération pour pouvoir mieux anticiper les événements à venir. De l'excitation et de l'angoisse se mélangèrent en elle au fur et à mesure que les indications furent respecter. Elle ne devait plus être très loin à présent. Un coup elle observait la rue et ses marchands un coup elle suivait scrupuleusement le plan. Mais alors qu'elle était plongée dans les directives, un commerçant attira son attention.
« Mesdames, mesdemoiselles, messieurs ! J'ai là aujourd'hui une offre exclusive pour vous ! Cela plaira à mesdames et encore plus à messieurs ! La première qui me donne la bonne réponse à ma question obtiendra un de mes produits de marque gratuitement ! »
Hamaliel s'avança pour tenter d'observer le stand, cause perdue, des dizaines de femmes et de jeunes filles s'agglutinaient les unes aux autres pour avoir la chance d'obtenir le fameux prix. Une petite fille rousse, ayant certainement pas plus de dix ans, attendaient patiemment que sa mère reviennent. L'esprit tapota son épaule pour attirer son attention.
« Excuse-moi qu'est-ce que ce marchand vend ?»
« Des produits de beautéé» répondit-elle le pouce dans la bouche et sa peluche serrée contre elle.« Vous n'aussi vous n'allez en prend'e ?»
« Oh euh ... Non sans façon » murmura l'elfe à la petite. Elle se pencha pour caresser ses cheveux de l'enfant puis se redressa.
Hamaliel fut choquée de voir avec quelle ferveur les diverses clientes se ruaient toujours avec un peu plus de violences sur le stand. Ainsi dont les femmes aimaient vraiment se pomponner. Mais à quel prix, elle aurait parier que les produits étaient bien trop chers pour ce qu'ils étaient. Soudain le marchand aperçut Hamaliel, il lui fit signe de venir. Ce qu'elle refusa en secouant négativement la tête avant de partir en courant serrant son sac en bandoulière contre elle. Une fois loin du regard de ce drôle de personnage et de son troupeau, elle soupira de soulagement. Avait-elle vraiment pris la bonne décision en venant ici ? Pas sur, mais l'aventure restait tout de même à tenter. Elle s'assit dans un coin pour boire une gorgée d'eau avant de reprendre son chemin.
Quelques instants plus tard, elle se retrouvait nez à nez avec un immense établissement, elle se mit à chercher l'écriteau, en réalité il était placardé sur le côté de la grande porte, le nom du Lycée Yokaï parfaitement lisible. Avec un immense sourire elle s'avança vers la porte, mais au moment de la pousser pour entrer elle entendit une mélodie.
« Ohhh j'adore cette chanson ! »
Elle s'appuya contre la porte de verre pour tenter de voir à l'intérieur. Rien n'était vraiment visible, trop de poussière à l'extérieur. Elle finit enfin par entrer. Hamaliel suivi le bruit le fil du bruit pour finalement poser son regard sur un drôle de garçon en train de danser et de chanter.
« Nnnmmhmhm ! My loneliness is killing me nananana ! »
Elle lâcha la porte qui claqua en se fermant, mais ceci ne l'empêcha pas de rire à la danse pour le moins loufoque du garçon. Elle tînt bon, mais ne lui ria pas au nez. Lorsque le bruit de la porte s'estompa, visiblement il ne l'avait pas entendu et il poursuivait sa danse. Les lèvres étirées dans un immense sourire, Hamaliel attendit qu'il se retourne.