Une jeune demoiselle marche dans les rues alors que la nuit noire est là. Sans faillir face à cette obscurité elle avance. Non elle n’a pas peur et pourtant elle devrait. Ses pensées allaient et venaient comme la brise du soir. Il faisait bon et jamais Eldarion aurait cru que quelqu’un oserait venir troubler ce moment de paix.
Un individu se trouvait derrière elle, oui il la suivait. Pour lui faire quoi ? Quelle drôle de question ! Lui prendre son argent et plus si l’envie lui prenait. Il accéléra l’allure, suffisamment pour tendre la main et toucher ses cheveux. Quelle matière incroyable ! pensa-t-il. Semblable à de la soie ou hm … À quoi d’autre ?
Il n’eut pas le temps de plus réfléchir que sa victime se retourna et lui envoya de toutes ses forces une bonne droite en plein dans le nez. L’impact eu le mérite de lui casser le nez et de le faire tomber. Il gisait et gémissait tel un insecte sur le sol sur le point d’être écraser.
« Oh mais … Espèce de ! »
- De quoi ? Le coupa-t-elle en posant son pied sur une partie sensible de son agresseur. Apparemment il s’agissait d’un homme vu le silence dont-il fît preuve lorsque le pied de la demoiselle se posa « la ». Qu’avais-tu l’intention de faire ?
Il la fixa, la main couverte de sang, trop blessé dans son ego pour rester la à ne rien faire, l’agresseur se redressa et frappa la jeune fille la faisant elle aussi tomber. L’homme secoua sa main pour enlever le surplus de sang qui lui dégoulinait entre les doigts. Lâche comme il l’était il s’avança d’un bond vers la jeune fille pour la frapper et une nouvelle fois. À l’impact elle ouvrit de grands yeux. Elle semblait absente, pourquoi ?
À oui ! Elle voyait surement sa vie défilée devant ses yeux se dit-il.
De bref flash apparurent durant ce combat. Ou elle avait grandit elle et sa sœur ainsi. D’habitude sa sœur aurait été la pour l’aider et la protéger. Mais cette fois-ci encore … Ça ne sera pas le cas. Attristée par l’absence de sa sœur, elle cogna son agresseur tandis que ses larmes coulaient le long de ses joues. Avait-elle peut d’y rester ? Probablement … Elle ne se rendit même pas compte que son adversaire avait esquivé son coup avec une aisance déconcertante pour venir la coller au mur tout en la tenant par la gorge.
- Je vais te faire regretter tes gestes !
Suivis de cette phrase, il l’insultait copieusement et ce de tout les noms possibles. Mais ça n’était pas cela qui la faisait pleurer non. Il la fouilla et trouva dans sa veste de blaser un porte monnaie, il l’ouvrit difficilement avec sa seule main libre. Puis il réussit à articuler dans sa précipitation.
« Au fait quel est ton nom ? Histoire que je sache quoi dire quand je raconterais à mes potes ce que je t’aurais fais.
- Je … Elle serra les poings. Je suis Eldarion, autrefois j’étais Eldarion Kedakaze, je suis une ange qui a perdu ses parents et sa sœur il y a maintenant longtemps … Et tu ne me feras rien ! »
À ses mots elle déploya ses ailes, qui lui donna assez d’élan pour propulser son adversaire à deux ou trois mètres d’elle. Elle sorti de la seule poche que le voleur n’avait pas fouillé, un papier ancien avec une inscription en noir et or dessus. Elle chuchota une phrase afin qu’il ne puisse pas l’entendre puis elle cria à l’intention de son agresseur.
« Je vais te faire payer ton audace ! » Déclara-t-elle. Et dans une belle bourrasque un bras immense et bleu sorti du papier pour venir saisir le malheureux qui était visé, pour finalement l’envoyer valser contre un mur un peu plus loin. Eldarion rangea le papier une fois son sauveur rentré au cœur de la feuille. Elle récupéra son porte monnaie et alla voir le malheureux.
« N’oublie pas d’aller voir tes potes pour leur raconter ça. Et précise bien que je n’étais qu’une pauvre jeune fille sans défense. »
Eldarion s’éloigna en le laissant dans cet état. Il l’avait bien cherché ! Elle prit quand même le temps de remercier intérieurement ses parents et sa sœur pour lui avoir appris la magie des sceaux. Quelle fantastique arme !
Mais pourquoi avait-elle accepté de venir dans ce monde parallèle ? Il n’était finalement pas mieux que le précédent. Tout ceci à cause d’une lettre qu’elle avait ouverte un matin dans sa petite vie pas si tranquille sur Terre. Certes elle était une créature que les humains ne voyaient que comme des abominations ou comme des monstres de foire. À croire que tout ce qu’il ne pouvait contrôler ils le détruisait. C’était les hommes …
Après ce petit quart d’heure d’émotions elle s’envola en repensant qu’elle se devait d’être à l’heure demain. Après tout cela serait son deuxième jour de cours. On lui avait déjà reproché le fait qu’elle est personnalisée sa tenue, il ne manquait plus qu’elle arrive en retard parce que le réveil n’avait pas sonné. Que la vie était compliqué.